Bientôt le baccalauréat… Des choix déterminants sont déjà à faire pour penser à l’après…

zen-etudesDans cette première partie, Prof Express liste les écueils à éviter pour préparer au mieux l’orientation post bac de votre enfant.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet complexe, mais crucial, et qui me tient à cœur : l’orientation scolaire.  Mon but ici sera d’aller à l’encontre des conseils classiques que vous avez pu entendre jusqu’ici, et de vous proposer ma vision du sujet.
Pourquoi ce sujet me tient à cœur ?

 

orientation post bacPour cette raison : mon souvenir quasi-unique du lycée est le BAC. ‘‘Et alors ?’’ Me répondrez-vous. Ce à quoi je vous répondrai : et alors, à cette époque, j’aurais vraiment aimé qu’on me parle un peu plus de ce qu’il se passe après ce maudit Bac que de ce dernier !

… Et mon expérience d’enseignant me force à l’évidence : ce phénomène n’a pas vraiment changé depuis 11 ans. (Oui j’ai passé mon bac il y a 11 ans. Non je ne suis pas vieux. Reprenons.)

Il existe certes les CIO, SCUIO, etc. Mais à part mettre leur documentation à disposition, ils ne sont généralement pas d’une grande aide. Il y a également les psychologues/conseiller d’orientation, mais ce sujet est si particulier qu’ils ne peuvent pas toujours faire mouche. Et, il faut bien l’admettre, la famille et les proches ne peuvent pas toujours aider dans ce domaine.

 

Et ce n’est pas grave, car au final, et je développerai ce point dans la suite de l’article : La solution est en vous.

… Rassurant n’est-ce pas ? Soufflons alors un bon coup, et poursuivons avec, ce que je nommerai de façon peu gracieuse les écueils de l’orientation scolaire.

Ici je vous propose, en évoquant des exemples fictifs, d’observer plusieurs mécanismes qui peuvent mener à de mauvais choix d’orientation.

Prenons d’abord Benoît. En lui évoquant mes études de physique-chimie, je me rappelle avoir vu une lueur dans ses yeux. S’en est suivi une conversation passionnante sur les théories de la physique, le monde de la recherche, et l’espace. … « Mais bon, je ne me sentais pas capable de faire ça, alors j’ai choisi autre chose » m’a-t-il répondu à propos du choix de sa filière. En effet, il n’avait pas d’excellentes notes en maths et en sciences physiques au lycée. Ses professeurs ont encouragé ses parents à le guider vers une filière plus pratique, plus ‘à son niveau’.

Voyons maintenant Anne. Anne est en droit. Ça l’intéresse, sans la faire rêver. Elle songe notamment à travailler dans la protection du droit des artistes. En effet, elle aime l’art. En fait, elle adore ça. Sa chambre de cité U est remplie de tracts d’expositions et ses murs sont couverts de belles affiches psychédéliques. Cela lui rappelle, parfois, les mots que lui a tenus son père, quand elle était lycéenne, lorsqu’elle a évoqué la possibilité de faire une licence d’art plastiques : « Art plastique ?! Et finir chômeuse ?! »

Enfin, Kevin. Kevin n’est, à priori, pas à plaindre. Excellent en mathématiques, près son Bac S, il a brillé en classe prépa, et a pu intégrer une école d’ingénieur très demandée. Ses parents en sont d’ailleurs très fiers, et parlent de leur prodige à qui veux bien en entendre parler (ou non). Et Kevin ? Il ne savait pas concrètement ce qu’était un ingénieur avant d’entrer dans son école. Et même maintenant, il se dit qu’il n’en est toujours pas sûr, alors qu’il tente de faire son choix entre les divers parcours que sa prestigieuse école propose. Mais il entend parler de ce titre depuis le collège, comme s’il s’agissait du Saint Graal, alors il se dit qu’il a réussi, et que son avenir est assuré. Gros salaire, belle voiture. Un ancien modèle américain, il adore ça. Il se voit déjà passer ses dimanches le nez dans le moteur de celle-ci … Être garagiste n’a jamais semblé à la hauteur des attentes de ses parents, pour qui ne pas être pris en prépa aurait déjà constitué un échec.

zen Etude orientation scolaire post bac

… Ces histoires ne sont certes pas très drôles. Alors, pensez à des petits chats et petits chiens. Vous allez mieux ? Parfait ! Poursuivons.

Je pense que vous avez compris là où je voulais en venir : chaque exemple montre un mécanisme à l’origine d’un mauvais choix scolaire. Point de liste exhaustive, il y a tout simplement trop de cas possibles. Mais nous pouvons désormais déjà en lister certains :

  • Le manque de confiance en soi. Comme Benoît. Vous avez une passion, une envie, quelque chose qui vous fait vibrer. Mais vous n’y croyez pas. Vous ne pensez pas le mériter, ou encore être à la hauteur. Alors vous vous orientez vers quelque chose qui vous plaît moins. Par dépit.
  • La pression sociale et familiale. Comme Anne. Ici aussi, vous avez une envie, une idée. Mais votre entourage n’y croit pas. Vos parents, qui veulent un futur assuré pour vous, n’y voient aucun débouché. Vos amis se complaisent en vannes diverses (peut-être pour masquer le fait qu’ils n’osent eux-mêmes pas aller vers ce qu’ils veulent réellement d’ailleurs). Et vos professeurs ont ce petit sourire mesquin quand vous leur en parlez. Donc vous vous orientez vers quelque chose de plus approuvé par votre cercle. Mais qui vous ressemble moins.
  • Le prestige. Comme Kevin. Vous êtes bons à l’école. Dans tous les domaines. Alors on vous envoie vers les filières ‘dignes’ de vous : prépas, grandes écoles, médecine, etc. Mais vous ne vous sentez pas vraiment attiré vers celles-ci. Peut-être même rêvez-vous de travaux manuels ?

… Et bien entendu, même s’il ne repose pas sur un des exemples précédents, le cas simple où on ne sait tout simplement pas vers quoi se diriger. Mais ce cas ‘général’ repose en fait sur certains mécanismes liés aux précédents. Car nous avons tous, sans exception, des aspirations profondes. Seulement, dans le cas du ‘je ne sais pas’, c’est que nous refusons d’écouter notre instinct, qui est pourtant notre allié le plus fidèle, et qui fera l’objet de la seconde partie de cet article.

Cliquez ici pour la suite de cet article « orientation post bac«  sur le blog Prof Express, et en attendant, gardez bien ceci en tête  : La solution est en vous.

2 réponses
  1. ouvrat guylaine
    ouvrat guylaine says:

    Bonsoir,
    il faudra évoquer le cas du lycéen passionné par un métier, mais qui sera bridé par ses parents, faute de pouvoir accéder financièrement aux écoles ruineuses préparant à ce métier. Résultat lycéen désabusé et démotivé et parents en plein désarroi.

    Merci et merci pour votre article bien ficelé

    Répondre
    • Prof Express
      Prof Express says:

      Merci Guylaine de nous suivre, et merci de votre riche commentaire ! L’aspect financier ne sera pas abordé dans cet article, qui concerne avant tout le choix d’un domaine et d’un cursus. Un post concernant les possibilités de financement et l’aspect pratique des études post-bac est envisagé par notre équipe. D’ici là n’hésitez pas à suivre Prof Express sur la communauté Facebook, à partager et faire connaître nos articles.

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