zen-etudesAprès un premier volet, un peu tristounet il faut l’avouer, où je vous détaillais certaines des principales raisons menant à de mauvais choix scolaires, dans cette séance de soutien scolaire terminale nous allons aborder aujourd’hui le vif du sujet, en discutant des méthodes pour trouver réponse à vos questions.


Pour commencer, je vous le disais dans la première partie de notre article ‘L’orientation Post-Bac’ ! :
la solution est en vous. Voyons comment et pourquoi.

 

Quand vous vous demandez ce que vous allez faire après le bac, un grand nombre de questions, pensées et sensations doivent vous traverser la tête : « Que devrais-je faire ? »; « Est-ce que ça me permettra de trouver un job ? » ; « Vais-je y arriver ? » ; « Et si je me trompe ? » ; « Est-ce qu’ils ont une bonne cantine ? »; etc.

 

Mais il y en a une principale. Fondamentale. Peut-être pas pour vos parents ou vos professeurs, mais pourtant elle l’est. Et si vous êtes dans le cas du simple ‘je ne sais pas quoi faire après le bac’, il s’agit de la question à vous poser.

«  Qu’est-ce qui vous attire ? »

Je tiens à souligner que TOUS vos questionnements sont légitimes, ont une raison d’être (et seront discutés dans la troisième partie). Mais la principale question reste celle-ci.

Pourquoi cette question-là ? Car vous allez vous lancer dans 2, 3, 5 (peut-être même 8 ou 10) années d’études, qui orienteront grandement votre activité future, et donc toute votre vie. Formulation un peu crue, mais qui révèle l’importance cruciale de la question.

Mais pour beaucoup, la réponse n’est pas évidente. Pourtant je pense que si, là maintenant, je vous demande vos plats préférés, le nom de vos films favoris, ou de vos livres de chevet, votre réponse ne mettra pas plus d’une minute à venir. Alors pourquoi a-t-on autant de mal à se décider quand il s’agit d’aller vers une voie scolaire/professionnelle qui nous tente ? Car il s’agit d’une décision importante et impliquant de nombreux changements, avec le stress et les inquiétudes qui vont avec. Pourtant elle devrait être traitée avec la même simplicité et légèreté.

Imaginez des enfants dans un parc. Ils sont là pour s’amuser et ne se posent pas de questions. Ils ne ressentent que rarement le jugement, la honte, le stress ou la pression sociale. Alors ils font simplement ce qui leur font plaisir.  Un va grimper aux arbres, un autre va faire des châteaux de sable, un autre faire du cerf-volant …

 

Cette tendance naturelle à aller vers ce qui nous attire est ce que nous devons retrouver pour faire le choix juste.

 

Pour ce faire, nous allons développer 2 outils :

  • Écoutez-vous.
  • Observez-vous.

 Zen'étude 2

Écoutez-vous :

On rêve tous. On a tous, plusieurs fois par jour, la tête dans les nuages, à imaginer des scénarios plus ou moins fous, des images plus ou moins réalistes, et à se conforter dans les émotions qu’elles nous procurent. (Oui, comme en classe, bande de fripons.)  Il va vous falloir utiliser ces visions. On peut parler d’instinct, de rêves, de pulsions, peu importe. Mais prenez un instant pour vous, et juste pour vous. Si possible au calme et sans distractions (pourquoi pas un coin de nature ?). Et imaginez l’avenir. Vous, mais avec 5, 10, voire 15 ans de plus. Vous devez faire cet exercice avec simplicité et sincérité : ne vous mentez pas, et soyez spontané.

Qu’est-ce que vous voyez ? Que ressentez-vous ? Où êtes-vous ? Avec qui ? Que faites-vous ? Comment ? Et pour qui/quoi ?

Laissez-vous aller, sans jugement. Même si cette vision semble irréaliste ou folle. Peu importe. Laissez-la venir. (Même si c’est ‘testeur de jeux vidéos milliardaire sur la Lune’). Je vous propose de ‘noter’ cette vision : vous pouvez écrire un texte qui la décrit, ou encore mieux, pourquoi pas  en faire un dessin ? Ou un collage ? N’hésitez pas à vous faire plaisir à ce niveau-là.

Lorsque vous y êtes arrivés, gardez cette vision avec vous. N’hésitez pas à la relire de temps à autres, et ressentir les émotions positives qu’elle vous procure (si vous avez passé une mauvaise journée, il s’agit d’un bon moyen de retrouver le sourire!). Nous y reviendrons plus tard.

 

Observez-vous :

journal intimeIci, je vous propose simplement de vous observer dans votre vie quotidienne. Sorti des cours et des questionnements d’orientation, vous avez tous une vie personnelle. Vous avez peut-être des passions, hobbies, et habitudes en particulier. Une vie sociale et familiale. Des intérêts personnels.

Pour cette partie, je vous propose de tenir un mini journal. Choisissez une période d’une semaine, voire deux (ou plus), durant laquelle vous pourrez écrire un peu chaque jour dans ce journal. Le but sera d’y noter vos événements, activités, habitudes, simples moments, etc. qui vous ont procuré des émotions remarquables, qu’elles soient positives ou négatives. Essayez de faire ceci, par exemple, chaque soir avant de vous coucher, durant quelques minutes.

Cela pourrait ressembler à cet exemple :

  • 7h30 : j’ai regardé les infos avant d’aller au lycée, j’adore me tenir au courant de l’actualité !
  • 8h30 : cours de littérature … je ne comprends vraiment rien à la poésie …
  • 10h30 : on doit faire un exposé de groupe en histoire-géo, j’adore travailler avec mes copains !
  • Entre midi et 14h : j’ai lu un magazine scientifique à la cafet avant les cours, j’ai failli rater le début du cours de philo tant j’étais absorbé !
  • 18h30 : mon cours de soutien scolaire en ligne m’a éclairé sur les problèmes d’équations, ouf !
  • Etc…

Le but ici est de vous observer à la troisième personne, en notant régulièrement dans ce journal ce que vous avez aimé ou non chaque jour, ainsi que vos habitudes naturelles (Passer du temps entre amis ? Seul ? Ce que vous recherchez sur le net ? Ce que vous lisez ? Ce qui attire votre attention ?). Cela peut aller d’habitudes très simples (« j’adore organiser mes affaires avant d’aller en cours ! ») à des centres d’intérêts grandissants (« je lis  de plus en plus d’articles d’actualité ! »).

Ce qui vous semble notable et qui vient spontanément quand vous vous posez et vous demandez : « comment a été ma journée ? ».

(Je préciserai qu’en dehors du questionnement de l’orientation, il s’agit également d’un excellent moyen pour apprendre à se sentir bien et à se connaître !).

Vous devez entreprendre cette nouvelle ‘habitude’ avec légèreté et plaisir, alors profitez-en !:-)

 

… Ok, et maintenant ?

 

En faisant ces exercices, vous aurez des informations claires et peut-être ‘nouvelles’ sur vous et vos aspirations, sans que la pression sociale et familiale, le stress, ou l’auto-jugement n’entrent en ligne de compte. Toute information sur vous est bonne à prendre et vous guidera dans votre choix.

Ces nouvelles données vous sauteront probablement aux yeux en faisant ces exercices. Nous verrons dans la troisième partie comment décoder vos visions et votre journal, et bien sûr, comment les confronter à la réalité.

Revenons à mon exemple fou : « Devenir testeur de jeux vidéos milliardaire sur la lune ».

En effet, pris telle qu’elle, cette vision est irréaliste à plusieurs niveaux. Cependant, celui qui aurait une telle vision pourrait y décoder ce type d’éléments :

  • un attrait évident pour les jeux vidéos
  • ‘TESTEUR de jeux vidéos’ : un attrait pour la vérification, la correction
  • ‘sur la lune’ : une envie d’un cadre particulier et atypique peut-être ?
  • ‘milliardaire’ : un objectif de vie confortable avec de bons revenus

… En effet, ‘ce qui vous attire’ ne comprend pas uniquement le domaine professionnel, mais également les valeurs et le cadre du travail. A comprendre : au-delà du travail pur, nous prendrons en compte les conditions, le rythme, le cadre, etc. de ce travail.

La troisième partie de ce sujet orientation post bac sera également l’occasion de vous donner les conseils pratiques et humains qui guideront vos derniers pas entre ces exercices et votre future inscription.

 En attendant chers amis, cette troisième et dernière partie, je vous laisserai avec ces mots de Randy Komisar :

 

 » Et voici le pire de tous les risques : le risque de passer votre vie à ne pas faire ce que vous voulez sous le prétexte de pouvoir acheter la liberté de le faire plus tard. « 

 

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