SVT aide devoirsCours de soutien scolaire SVT sur la lutte contre la résistance des bactéries aux antibiotiques : la phagothérapie.

Un précédent article en ligne de SVT sur les allèles et la biodiversité a fait état d’une possibilité de lutter contre la résistance des bactéries aux antibiotiques à partir d’une substance extraite du lait du Diable de Tasmanie. Une autre méthode, détaillée dans ce cours de soutien scolaire collège lycée de la troisième à la terminale, est la phagothérapie fondée sur l’utilisation des virus spécifiques des bactéries (= bactériophages = phages).

Phagothérapie et phage

Un phage a une organisation très simple comme le montre le schéma ci-dessous. Sa longueur est de l’ordre de la centaine de nanomètres (10-9 mètre).

Presentation phage

Organisation d’un phage.

Sa tête contient un acide nucléique qui est de l’ADN et qui contient ses gènes donc son information génétique.

Sa structure très simple et, en particulier l’absence d’organites de synthèse des protéines, lui interdisent toute autonomie de reproduction. Ce qui implique qu’il parasite obligatoirement une cellule capable de synthétiser des protéines : c’est la cellule hôte.

Définition des phages :

Les phages sont spécifiques des bactéries qui leur assurent leur reproduction comme l’indique le schéma suivant :

cycle lytique

cycle lytique d’un phage


Le cycle lytique d’un phage

Un phage commence par infecter une bactérie en injectant dans son cytoplasme son ADN ( étape 1 du schéma) qui sera intégré dans le chromosome bactérien (cercle bleu).

La bactérie va alors fabriquer tous les constituants du phage en de nombreux exemplaires (étape 2) qui vont s’assembler en autant de « bébés » virus (étapes 3, 4 et 5).

Enfin la bactérie, pleine de nouveaux virus, va éclater (étape 5) et ainsi libérer tous les virus qui à leur tour vont infecter de nouvelles bactéries (retour à l’étape 1).

C’est ainsi que les bactéries seront massivement détruites (lysées : terme scientifique).

La phagothérapie n’est guère utilisée aujourd’hui du fait de sa non brevetabilité, ce qui n’intéresse pas les grands laboratoires pharmaceutiques. Les pionniers sont les pays de l’ex Union Soviétique, notamment la Géorgie. En France tous les tests nécessaires à l’autorisation de mise sur le marché n’ont pas encore été réalisés, mais une association milite pour son usage plus systématique.

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