Les Babyloniens, peuple avant-gardiste

Mathématiques, histoire et français réunis autour de tablettes, quelques siècles avant notre ère électronique… Bienvenus dans le monde babylonien, il y a près de 6.000 ans.

L’univers babylonien et le monde de Gilgamesh est au centre du programme d’enseignement de collège. Nos E-profs vous proposent un exposé complet niveau collège.

Mathématiques : des chiffres et des lettres

Parlons tablette avec Mo, professeur de soutien scolaire mathématiques en ligne. Jeunes gens, loin de vos Ipad et autres tablettes tactiles existe une tablette d’argile âgée d’environ 3700 ans qui caractérise, a priori, le fait que les babyloniens étaient déjà d’aguerris mathématiciens.

Cette tablette, la voici :

En son centre, vous pouvez voir de nombreuses écritures cunéiformes, c’est à dire en forme de clous. Les babyloniens utilisaient ce genre de symboles pour signifier des lettres et des mots mais aussi pour signifier des nombres.

Voici ce que l’on y voit :

Ce qui se lit : “1 24 51 10” et qui selon le système sexagésimal, c’est à dire en base 60 de l’époque, approchait à la cinquième décimale près le nombre que l’on écrit aujourd’hui 2. Impressionnant, n’est-ce pas ?

Pour en savoir plus et vous immerger avec moi dans l’univers mathématique caché derrière ce postulat, retrouvez-moi dans cette vidéo :

Histoire et géographie : le monde vu par les Babyloniens

Carte du monde babylonien av. 700-500 av. J.-C. Argile. 12,2×8,2. British Museum, Londres.

Zoom sur le monde vu par les Babyloniens avec Pierre, professeur en ligne de soutien scolaire histoire. Cette tablette d’argile, qui tient dans la main, comme nos portables actuels, est une carte mentale des Babyloniens : elle met en avant leur représentation de l’univers.  Leur territoire est entouré d’une « rivière amère » symbolisée par le cercle, au-delà duquel se trouve des contrées lointaines figurées par des triangles. A l’intérieur du cercle, deux lignes parallèles s’étirent du nord au sud et représentent l’Euphrate, fleuve nourricier de Mésopotamie. Au milieu se trouve la cité de Babylone autour de laquelle gravite le monde babylonien : les petits cercles étant 8 autres villes.

Les Babyloniens avaient compris l’utilité des cartes pour comprendre le monde, et ils utilisaient déjà des conventions cartographiques.

Cette carte illustre également la manière dont les hommes imaginent, déjà, leur territoire au centre du cosmos, dans une perspective ethno-centrée.

Français : les 11 tablettes de Gilgamesh

L’épopée de Gilgamesh, récit légendaire de Mésopotamie (actuel Irak) est une des œuvres les plus anciennes de l’humanité qui nous soit parvenue par-delà les millénaires.  

Si les premiers fragments relatant son histoire sur des tablettes d’argile datent de la fin du troisième millénaire, la première version complète apparaît vers les XVIIIe et XVIIe siècle avant notre ère.

Ce récit appartient à une tradition attribuant des actes légendaires aux anciens rois d’Uruk (ou Ourouk), Gilgamesh et ses deux prédécesseurs Enmerkar et Lugalbanda.

Des versions sont retrouvées dans tout le Proche-Orient ancien avec des versions en égyptien, en hittite et en hourrite. La version la plus complète, en onze tablettes d’argile, est retrouvée à Ninive dans la bibliothèque d’Assourbanipal et appelée parfois « version standard ».

L’Épopée est constituée de deux parties principales. Gilgamesh, roi tyrannique d’Uruk et demi-dieu, inquiète les hommes et les dieux qui décident de faire cesser ses excès. Sous l’impulsion d’Anu, leur père à tous, ils créent Enkidu, un rival capable de le combattre. Leur affrontement ne voit aucun vainqueur mais les deux hommes deviennent amis et  mènent ensemble deux grands combats repris des anciens mythes sumériens.

Nos deux héros défont le géant Humbaba de la Forêt de cèdres du Liban avant de vaincre le Taureau Céleste envoyé par le dieu Anu à la demande de sa fille Ishtar, éconduite brutalement par notre héros. Humbaba est un monstre aux pattes de taureau, gueule de lion et pouvoirs surnaturels. Après l’avoir tué, Gilgamesh et Enkidu reviennent à Uruk avec le bois précieux mais en représailles, les dieux provoquent la mort d’Enkidu.

Mortifié par le décès de son ami, Gilgamesh part en quête d’un moyen d’éviter la mort. Débarquant sur l’île où vit l’immortel Ut-napishtim, survivant du Déluge, Gilgamesh apprend l’impossibilité d’obtenir la vie éternelle. De retour à Uruk, il cherche à mener une vie heureuse jusqu’à sa mort.

Texte fondateur de la culture orientale, l’Epopée de Gilgamesh trouve de nombreux échos dans les textes des civilisations voisines où l’on retrouve des récits de créations de l’univers, de la Terre, des dieux et de l’homme reprenant de ses éléments.

Au programme du cycle 3, les élèves peuvent découvrir le livre Le premier roi du monde de Jacques Cassabois, auteur de nombreux livres consacrés à des figures mythologiques, légendaires, héroïques ou historiques marquantes comme Héraclès, Antigone, Sindbad ou Tristan et Yseult.

Votre e-prof de soutien scolaire français invite les collégiens de cinquième (et les autres) à découvrir ce petit ouvrage au rythme vif et dont il vous livre un extrait de la préface :

« Amitié, amour, ambition, gloire, orgueil, domination, peur, solitude, angoisse, désarroi… Les sentiments sont les vêtements indémodables de nos personnalités. Gilgamesh, Le premier roi du monde, les a taillés à sa mesure, endossés, usés jusqu’à la trame, avant de nous les léguer, intacts, remis à neuf, pour que nous les portions à notre tour. »

SI vous souhaitez en savoir plus sur la Mésopotamie et la richesse de ses mythes, vos e-profs d’histoire et de français vous attendent sur la plateforme de Prof Express pour entrer dans la légende…

Voilà, vous avez désormais tous les documents en main pour assurer une excellente note à votre exposé complet sur la Mésopotamie niveau collège (cinquième quatrième troisième).