révision bacLe philosophe Sigmund FreudFreud est à l’origine d’importantes découvertes sur le psychisme humain. Sa pensée peut être qualifiée de déterministe. Les explications de l’expert Philo en ligne.

Dans le cadre de votre révision bac philosophie, Sebi, prof et soutien scolaire en ligne chez Prof Express, vous propose un zoom sur la pensée de Freud. Selon Freud, l’homme est déterminé par son inconscient, instance psychique dont le contrôle échappe à la conscience et à la volonté. Freud explique que « le moi n’est pas maître en sa propre maison », la conscience étant débordée de toute part par l’activité de l’inconscient. Freud nie ainsi le libre arbitre, tout choix étant, au moins en partie, déterminé par des raisons inconscientes.

La pensée de Freud peut donc être qualifiée de déterministe (déterminisme psychique), comme celle de Nietzche (déterminisme biologique) et celle de Marx (déterminisme socio-économique).

Cela ne fait pas de Freud un fataliste cependant, car la psychanalyse permet d’échapper à certains mécanismes inconscients en les rendant conscients.

Le problème de la responsabilité

Mais alors, comment pouvons-nous être jugés responsables de nos actes si ceux-ci sont inévitables, s’ils sont en grande partie le résultat de mécanismes psychiques inconscients ? Le déterminisme pose donc un sérieux problème concernant la responsabilité. Féliciter quelqu’un pour ses bonnes actions, ou le blâmer pour ses mauvaises n’a plus aucun sens, puisqu’il n’a pas fait exprès d’agir comme il a agi, n’ayant pas eu la liberté d’agir autrement. Tous nos actes blâmables devraient alors être jugés comme des sortes de « catastrophes naturelles », ainsi que l’explique l’excellent Thomas Nagel dans le texte suivant:

Il peut vous arriver d’être furieux à l’égard d’une personne qui vient chez vous, à l’occasion d’une fête, et vous vole tous vos disques de Glenn Gould ; mais supposez que vous ayez cru que son acte était déterminé d’avance par sa nature et la situation. Supposez que vous ayez cru que tout ce qu’il a fait, y compris les actions passées ayant contribué à la formation de son caractère, était déterminé d’avance par les circonstances encore précédentes. Pourriez-vous toujours le juger responsable d’un comportement aussi méprisable ? Ou ne serait-il pas plus raisonnable de le traiter comme une sorte de catastrophe naturelle – un peu comme si vos disques avaient été dévorés par des termites?

Thomas Nagel, Qu’est-ce que tout cela veut dire ?, § 6.

 

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