Mythologie grecque : un dédale d’expressions !

Connaissez-vous Dédale ? Si non, voici de quoi vous aider à faire un petit exposé ou tout du moins à mieux comprendre les expressions construites autour de ce personnage tout en vous rappelant les grandes lignes de quelques épisodes de la mythologie grecque !

Un cours de soutien scolaire français en ligne niveau cinquième mythologique associé à l’histoire… pour ne pas se perdre.

1/ Dédale et le labyrinthe

« Il paraît que les pyramides égyptiennes sont de vrais dédales et que l’on peut s’y perdre facilement ! »

Si cette phrase vous semble claire et que vous savez très bien qu’un dédale est un labyrinthe, peut-être ne connaissez-vous cependant pas l’origine de cette expression ! Il est alors temps de se plonger dans la mythologie grecque afin de revoir les grands classiques et de comprendre qui était Dédale…

Dédale était donc un personnage de la mythologie grecque connu pour être un très bon forgeron, art auquel il avait été initié par la déesse Athéna elle-même. Cette habilité artistique ainsi que son ingéniosité lui conféraient une grande réputation dans toute la Grèce. Malheureusement, un de ses neveux – Talos ou Perdix – le surpassa dans son talent en inventant la scie ce qui déclencha la jalousie de Dédale qui le tua. Il fut alors banni et se réfugia en Crète à la cour du roi Minos…

La Crète, Minos, Dédale…. Cela ne vous rappelle rien ? Minos/Minotaure ? Ce monstre à la tête de taureau et au corps d’homme né de l’union de Pasiphaé, la femme de Minos, et d’un taureau blanc (offrande normalement destinée à Poséidon qui, ne l’ayant pas reçue, se vengea en éveillant les sentiments de Pasiphaé pour le taureau). Minos commanda alors à Dédale un labyrinthe afin d’y enfermer le monstre : il fallait que celui-ci soit extrêmement complexe afin que le Minotaure ne puisse s’en échapper. C’est ainsi que l’inventeur/Dédale et l’invention/le labyrinthe sont venus à se confondre amenant à l’expression que nous connaissons aujourd’hui !

C’est ce qui s’appelle une antonomase puisque le nom propre est utilisé comme un nom commun.

2/ Fil d’Ariane

Dédale avait donc créé un labyrinthe d’une complexité telle qu’il était impossible d’en sortir sauf en déroulant un fil de laine au fur et à mesure de sa progression afin de pouvoir le suivre au retour jusqu’à la sortie. Il dévoila cette astuce à Ariane, la fille de Minos et Pasiphaé, qui était éprise de Thésée, jeune athénien venu en Crète dans le but de tuer le Minotaure. En effet, suite à la victoire de la Crète sur Athènes, cette dernière était dans l’obligation de verser tous les neuf ans un tribut de sept jeunes hommes et sept jeunes filles au roi Minos qui les livrait au Minotaure. Afin de sauver l’homme qu’elle aimait, Ariane aida donc Thésée à sortir du labyrinthe en déroulant un fil de laine contre la promesse du jeune athénien de la prendre en mariage. Malheureusement il ne tint pas sa promesse et il abandonna Ariane sur une île…

Ariane, un fil, un labyrinthe… ? Tiens, tiens… Cela m’évoque quelque chose ! Un fil d’Ariane est en effet une expression devenue aujourd’hui commune afin de parler du moyen qui nous permet de nous diriger au milieu de difficultés, de suivre un raisonnement, soit un guide entre deux points ! En référence bien évidemment à la légende de la mythologie grecque que nous venons d’évoquer.

3/ Icare

Mais notre cher Dédale n’est pas uniquement à l’origine de ces deux expressions ! En effet : connaissez-vous Icare ? Ce jeune homme qui souhaitait voler et qui s’approcha un peu trop près du soleil ? S’il nous intéresse ici, c’est que ce personnage mythologique était tout simplement le fils de Dédale. Eh oui, encore lui ! À force de trahisons, le roi Minos enferma Dédale et Icare dans le labyrinthe du Minotaure. L’architecte savait parfaitement qu’il leur était impossible de trouver la sortie… Cependant, le labyrinthe étant à ciel ouvert, il lui vint l’idée de s’échapper par les airs en confectionnant pour lui et son fils des ailes en cire. Il avertit bien Icare de ne pas s’approcher trop près de la mer ni trop près du soleil. Mais le jeune homme, grisé par l’excitation de voler, monta de plus en plus haut dans le ciel jusqu’à ce que la chaleur du soleil fit fondre ses ailes en cire le précipitant dans la mer qui porte désormais son nom, la mer Icarienne… C’est de cette histoire qu’est issue l’expression « se brûler les ailes » pour parler de quelqu’un qui prend des risques inutiles, qui dépasse des limites en finissant par le regretter. À noter que la mer Icarienne est une mer dite éponyme puisqu’elle porte le nom d’un personnage mythologique qui s’est noyé dedans ; ce qui se différencie de l’antonomase que nous avons vue plus haut !

La vie mouvementée et les exploits de ce cher Dédale sont donc à l’origine de plusieurs expressions que nous utilisons couramment.

Voilà une bonne base d’exposé en ligne en français collège niveau cinquième.