star wars et soutien scolaire en ligne

La vie extraterrestre dans Star Wars est-elle crédible ? Benoît se penche sur la question dans ce cours de SVT en ligne spécial collège.

Soutien scolaire SVT, Ben

Comme nous le montre cet article, l’Homme dispose de plusieurs pistes et des moyens de les explorer (au moins à distance) afin de trouver une planète habitable et peut-être habitée.

Mais notre imaginaire a pris, depuis bien longtemps, les devants par rapport à la réalité scientifique d’une vie extraterrestre (ET) comme le prouvent les nombreuses œuvres de science-fiction traitant du sujet de Star Trek à Stargate en passant bien sûr par la galaxie Star Wars.

C’est ainsi que depuis le premier film de 1977 et qu’au travers de tous les médias possibles (films, séries, romans, comics, jeux vidéos…), les auteurs nous décrivent plus de 150 mondes habités et peuplés d’une foule d’ET divers et variés.

On pourra déjà remarquer qu’en terme de crédibilité scientifique, ce nombre peut paraître très faible au regard des milliers de milliards d’étoiles (et des dizaines de milliers de milliards de mondes en orbite autour d’elles) que renferme une galaxie de taille moyenne. On peut donc penser qu’en « réalité », les mondes de Star Wars n’occupent qu’une toute petite portion de leur galaxie ou bien, plus probable, que cette galaxie (limitée par l’imagination humaine) est toute petite comme le laisse supposer cette carte :

carte des planètes habitées

Dans la réalité, cette immensité galactique et ce nombre incroyable d’étoiles et de mondes, rend très probable l’existence d’une autre forme de vie que la nôtre et, peut-être, également intelligente 🙂

Cette immensité rend aussi caduc tout espoir de la rencontrer 🙁

On se pose ici la question de savoir si ces ET sont crédibles du point de vue scientifique et, notamment, du point de vue de l’évolution.

Prenons comme exemples quelques-uns des personnages les plus célèbres de la saga :

 personnages les plus célèbres de la saga Star Wars

Mince… ce sont des humains !

Est-il possible qu’une forme de vie extraterrestre nous ressemble trait pour trait ?

Pour y répondre, quelques rappels sur l’évolution :

Tout être vivant (sur Terre) dispose d’une information génétique stockée dans ses molécules d’ADN constitutives des chromosomes. Cet ADN contient donc sous la forme de séquences de nucléotides (au nombre de 4 : A, T, G et C) l’ensemble des informations (les gènes) permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des organismes. Si l’ADN est modifié (par exemple par des mutations liées à différents facteurs environnementaux comme les UV), alors peut être qu’un nouveau caractère pourra apparaître.

Ce nouveau caractère sera alors soumis à l’environnement ; on peut distinguer deux cas de figures :

  • Ce nouveau caractère n’a aucune influence sur la capacité de l’organisme à survivre et/ou à se reproduire dans un environnement donné : alors sa fréquence dans la population évoluera de façon aléatoire (donc il pourra s’imposer ou disparaître sur le long terme) : c’est la dérive génétique.
  • Ce nouveau caractère présente un avantage ou un désavantage sur la capacité de l’organisme à survivre et/ou à se reproduire dans un environnement donné : dans le premier cas, ce nouveau caractère s’imposera dans la population qui aura donc évoluée et, dans le second cas, disparaîtra de la population qui n’aura pas évoluée : c’est la sélection naturelle.

Il faut bien comprendre que les nouveaux caractères apparaissent de façon complètement aléatoire (car les modifications de l’ADN le sont aussi) et indépendantes de l’environnement : c’est-à-dire qu’ils n’apparaissent pas pour permettre à une espèce de s’adapter à un environnement donné. Autrement dit, il n’y a pas de finalité dans l’évolution, pas d’objectifs ou de but à remplir. Il n’y a que le hasard et la nécessité.

De fait, il est impossible qu’une espèce ET nous ressemble comme le suggère de nombreuses séries.

On peut bien sûr expliquer la présence d’humains dans Star Wars en postulant que notre espèce a depuis longtemps (sans beaucoup évoluer ceci dit) quitté la Terre (serait-elle d’ailleurs un monde perdu dans cette galaxie ? a-t-elle disparu de la mémoire des protagonistes humains ?) et a colonisé la galaxie (mieux que les autres espèces ET semble-t-il). Par ailleurs, la série Stargate explique à merveille la présence d’humains sur d’autres mondes…

Alors passons à de vrais extraterrestres célèbres de la saga :

extra-terrestres célèbres de la saga Star Wars

Nous nous devons de remarquer que ces trois ET nous ressemblent par plusieurs aspects que l’on peut résumer dans le schéma suivant :

Cours de SVT en ligne sur Star Wars

En résumé, ces ET semblent présenter le même plan d’organisation (bien que nous n’ayons que peu d’informations quant à leur anatomie) que les Vertébrés tétrapodes (ceux qui ont 4 membres) de la Terre dont nous faisons partie. On explique bien sûr ce manque d’originalité par la nécessité de faire appel à des acteurs d’où des variations entre espèces principalement localisées sur l’épiderme et la tête, variations souvent inspirées de modèles terrestres (Chewbacca a une tête de chien, l’amiral Akbar ressemble à un mollusque).

Mais la véritable question à se poser est la suivante :

Une forme extraterrestre intelligente capable de développer une technologie et d’ériger une civilisation doit-elle nécessairement présenter ce plan d’organisation ?

Répondre à cette question n’est pas une chose facile mais on peut supposer que oui car pour développer des outils il faut pouvoir les manipuler d’où des membres équipés d’organes préhensiles (comme les mains) et libérés de fonctions simplement motrices.

Quant à la nécessité de regrouper le système nerveux et les organes des sens au niveau d’une tête cela est peut-être plus discutable. La proximité entre les organes des sens et le système nerveux traitant ces informations sensorielles permet une grande rapidité du traitement de l’information (encore qu’avec une vitesse moyenne de 50m/s de l’influx nerveux, ce n’est pas quelques dizaines de cm de plus entre les yeux et le cerveau qui changeraient beaucoup de chose…) qui pourrait donc constituer un avantage sélectif par rapport à un organisme où les organes des sens seraient plus éloignés.

Cependant, la galaxie Star Wars nous offre quelques variations originales de ce plan d’organisation notamment du fait de l’évolution des techniques des effets spéciaux :

Cours de SVT sur Jabba et Sebulba

Si dans ces deux exemples, le concept de tête est conservé, on peut constater que Jabba (à gauche) ne dispose pas de membres postérieurs et que Sebulba (à droite) utilise ses membres antérieurs pour se déplacer et ses membres postérieurs pour manipuler des objets !

Nature cellulaire et moléculaire d’une vie ET

Au-delà de ces considérations, on peut aussi s’interroger sur la nature cellulaire et moléculaire d’une vie ET :

L’atome de Si, plus abondant, est lui aussi tétravalent. Une vie ET aurait-elle pu se développer à base de Si et non de C ? Quel est l’avantage sélectif d’une vie à base de C par rapport à une vie à base de Si ?

Certains postulent que l’atome de C étant plus petit et léger que le Si demanderait au vivant moins d’énergie pour la réalisation des réactions métaboliques.

  • Une vie ET possède-t-elle une molécule informative similaire à l’ADN ?

La notion d’information réside dans le fait qu’il existe une série de motifs variés mais en nombre défini répétés différemment. Dans l’ADN, il s’agit des nucléotides A, T, G et C. En informatique, il s’agit du passage (codé 1) ou non (codé 0) d’un courant dans une résistance. Dans notre langue, il s’agit de l’enchaînement de 26 lettres et autres symboles accessoires. Il n’est donc pas obligatoire qu’une autre vie soit basée sur une molécule informative du type ADN ou qu’elle comporte également des séquences informatives basées sur 4 « caractères ».

  • Les organismes doivent-ils forcément être constitués de cellules comme sur Terre ?

Sur Terre, la plupart des organismes complexes sont constitués de cellules eucaryotes (celles qui ont un noyau) dont il existe certaines variations (cellules syncitiales qui comportent de nombreux noyaux comme les cellules musculaires ou certains microorganismes (voir en fin d’article).

Les chercheurs pensent également que les premières formes de vie devaient être moléculaires (proches de l’ARN) du fait de leur capacité à s’autorépliquer.

Toutes ces questions ne trouveront malheureusement de réponses qu’en cas de réelles découvertes.

Pour terminer cet article et alimenter votre réflexion, voici une forme de vie originale mais bien de chez nous : le blob (organisme unicellulaire géant semble-t-il intelligent !)

blob (organisme unicellulaire géant)

Cliquez ici pour en savoir plus sur le blob 

 

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