Le sujet de SVT 2017 est tombé à Pondichéry. Analyse avec notre E prof en ligne de soutien scolaire SVT.

Nous ne vous proposerons pas un corrigé complet mais quelques axes de réflexion à suivre… si vous avez des difficultés, des doutes ou des questions… n’hésitez pas à poser une requête ! Alors ? Il était comment ce sujet ?

Retrouvez ici le PDF complet du sujet bac S SVT 2017


1ère partie : la restitution organisée des connaissances sur 8 points :

le domaine continental et sa dynamique

bac svt Pondichéry 2017

De la géologie ! Pas de QCM.

Un sujet par ailleurs classique puisqu’il s’agit de justifier, par un scénario (donc une suite d’événements dans un ordre chronologique), construit à partir d’indices géologiques trouvés dans les Alpes, la présence d’ophiolites qui sont définies dans l’introduction.

A quels indices fallait-il penser ?

I) Les indices de l’ancien océan alpin

Les ophiolites étant des « lambeaux de lithosphères océaniques », il faut rappeler les indices témoignant de l’existence d’un océan Alpin avant la formation de la chaîne de montagne actuelle :

  • Présence de structures du type blocs basculés témoignant d’une ancienne marge passive.
  • Présence de sédiments calcaires et de radiolarites témoignant de fortes profondeurs d’eau.
  • Présence de fossiles marins pélagiques comme les Ammonites.
  • Les ophiolites elle-même dont il faut bien sûr présenter l’organisation : basaltes surplombant des gabbros reposant eux-mêmes sur des péridotites altérées (appelées serpentinites) ; basaltes et gabbros sont les roches de la croûte océanique alors que les péridotites nous autorisent à parler d’une véritable lithosphère océanique « fossile ».

II) Les témoins de la disparition de l’océan alpin

Cet ancien océan a aujourd’hui disparu du fait d’un changement du contexte géologique qui devient convergent : il faut alors penser à la subduction comme mécanisme de la disparition d’un océan et de sa lithosphère océanique. On pourra alors définir la notion de subduction et, rapidement, en évoquer l’origine.

Les témoins sont des ophiolites métamorphisées dans les faciès schistes vert, schistes bleu et éclogites (dans cet ordre) qui témoignent d’une forte augmentation de pression subie par ces roches lors de la subduction. Un paragraphe important car il faut bien expliquer les notions de métamorphisme, de faciès et de trajet PTt (Pression, Température et temps).

III) Les témoins de la collision

Cette subduction précède la collision entre les deux croûtes continentales auparavant séparées par cette lithosphère océanique disparue. De nombreuses déformations en témoignent comme :

  • les plis.
  • Les failles inverses.
  • Les chevauchements de nappes de charriages.

Toutes ces déformations concernent également les restes de la lithosphère océanique « coincées » entre les deux croûtes continentales qui s‘affrontent.

En bilan, la présence d’ophiolites s’explique donc par l’existence d’un océan Alpin disparu par une subduction qui précédait la collision à l’origine des Alpes. Voilà ce que la conclusion doit clairement établir pour répondre au problème.

Il ne fallait pas non plus oublier de produire de nombreux schémas clairement titrés et légendés pour chaque paragraphe (organisation des ophiolites, diagramme PTt avec les faciès concernés et le trajet PTt prouvant la subduction, la lithosphère océanique séparant les deux lithosphères continentales en cours de subduction avec faciès métamorphiques, les différents types de déformation attestant de la collision, la collision elle-même en mettant bien en évidence les ophiolites…)

Un beau sujet en somme !

3ème partie Exploitation de documents

 

            Exercice 1 : Génétique et évolution sur 3 points

 

Plusieurs documents sont à exploiter par l’intermédiaire d’un QCM où les questions 1, 3 et 5 sont une aide à l’analyse alors que les questions 2, 4 et 6 permettent l’interprétation. 6 questions à 3 points, on peut supposer que chaque question vaut 0.5 points. Faites-le et consulter la correction à la fin de l’article !

révision bac s Pondichéry

            Exercice 2 : Génétique et évolution (encore ! ! !) sur 5 points, sujet des candidats non spécialistes

bac S

Un grand classique. Il s’agit de discuter le degré de parenté d’un fossile de la lignée humaine récemment découvert : Homo naledi. Discuter signifie qu’il y a un désaccord au sein de la communauté scientifique (clairement démontré dans l’introduction) et de justifier ce désaccord et non de le résoudre bien sûr !

6 documents, 7 en réalité avec les docs 3a et 3b. C’est beaucoup.

 

Originalité du sujet : le candidat est invité à compléter un tableau (à rendre) afin de l’aider à analyser et interpréter les documents. Faîtes-le et retrouver une correction du tableau en bas de cet article.

On montre ainsi que l’on a environ autant de caractères proches des Australopithèques que des Homo d’où la discussion.

N’oublions pas le doc 6 (non intégré au tableau) qui ajoute davantage d’incertitudes car le fossile d’Homo naledi n’est pas daté. Or ce critère est important car les Australopithèques ont, globalement, précédé les Homo.

Enfin il ne faut pas oublier d’apporter des connaissances dans ce type d’exercice avec par exemple les principes d’établissement des liens de parenté entre espèces sur la base de caractères dérivés, les caractères dérivés propres au genre Homo et au genre Australopithecus, la notion de lignée humaine et son caractère buissonnant…

Exercice 2 : Energie et cellules vivantes sur 5 points, sujet des candidats spécialistes

Le problème est double puisque l’on doit « identifier le métabolisme particulier » de la cuscute et expliquer pourquoi un traitement à l’herbicide s’est révélé inefficace. Le bilan devra veiller à clairement répondre à ces deux questionnements.

4 documents, 5 en réalité si on considère que le doc4 est double. Un survol rapide des documents indique que les docs 1 à 3 permettent de répondre à la première question alors que le doc 4 permet de répondre à la seconde.

Le doc 1 montre l’absence de pigments chlorophylliens dans la feuille de cuscute (qui n’est donc pas verte). Une connaissance essentielle est ici impérative : expliquer que ces pigments sont aussi des pigments photosynthétiques impliqués dans la capture de l’énergie solaire qui caractérise la phase photochimique de la photosynthèse qu’il faudra bien sûr définir !

La cuscute n’est donc pas une plante photosynthétique comme en atteste les échanges gazeux présentés dans le doc 3 où l’on voit que les échanges correspondent à la respiration (à définir) et qu’ils ne sont pas perturbés par l’absence ou la présence de lumière.

La respiration nécessite un apport de molécules organiques à dégrader ; le doc 2 montre que ces molécules proviennent du plant de luzerne : la cuscute est une plante parasite.

Enfin, le doc 4a montre que l’amitrole, l’herbicide utilisé, empêche la photosynthèse alors que le doc 4b indique qu’il empêche la croissance des plants. Il est probable qu’une erreur se soit glissé dans le tableau où l’on nous parle de « quantité » plutôt que de concentration comme le suggère la phrase de présentation du document. Si les valeurs correspondent bien à une concentration, on pourrait même dire que l’herbicide empêche la fabrication de la chlorophylle ou bien la dégrade.

Cela explique son inefficacité sur la cuscute qui n’a pas de chlorophylle et qui ne pratique pas la photosynthèse.

Facile non ?

Correction de l’exercice 1 de la 2ème partie :

1          b

2          d

3          a et c Ce qui est manifestement une erreur du sujet qui ne doit proposer qu’une seule bonne réponse

4          b

5          d

6          c

Tableau de l’exercice 2 de la 2ème partie, sujet de tronc commun

  Caractères d’Homo naledi se rapprochant du genre Australopithecus Caractères d’Homo naledi se rapprochant du genre Homo
Tête Bourrelet sus-orbitaire développé : ce caractère primitif apparait chez tous les Primates hormis l’Homo sapiens
Inclinaison de la face montrant un fort prognathisme
Organisation de l’épaule Articulation de l’épaule orientée vers le haut
Organisation de la main Première phalange des doigts incurvée Os formant le poignet et la paume de forme évoluée adaptés à la manipulation d’outils

(Doc 1)
  Diamètre de la première molaire faible

(Doc 2)
Volume endocrânien faible

(Doc 3a)
Tête du fémur réduite et courte

(Doc 3b)
Longueur du tibia possible pour un australopithèque Longueur du tibia possible pour un Homo

(Doc 4)
  1er métatarsien proche des autres

Tarsiens plutôt long

Adaptation à la bipédie et à la course


(Doc 5)
  Arcade dentaire en V

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