Votre e-prof de lettres, sollicité par ses e-collègues pratiquant la langue de Shakespeare, s’est penché sur l’histoire cinématographique du dramaturge anglais.

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Eric soutien scolaire fançaisDès ses débuts, le cinéma adapte les pièces de Shakespeare dans des films de quelques minutes. La première adaptation est un Roi Jean (1898) où quatre scènes tournées en plein air font la publicité d’un spectacle qui débute le 20 septembre 1898 au “Her Majesty’s Theatre” de Londres.

En 1900, la grande Sarah Bernhardt, en travesti, manie l’épée pour le fameux duel d’Hamlet. Dès 1905, les adaptations se multiplient et on trouve même le nom de D. W. Griffith avec une Mégère apprivoisée en 1908.

La mode du « Film d’Art » donne lieu à une prolifération d’adaptations plus ou moins fidèles. En 1916, Theda Bara, la première vamp, est la Juliette romantique de Roméo et Juliette et une Cléopâtre fatale en 1917. La performance la plus spectaculaire est celle de la star danoise Asta Nielsen jouant en travesti le rôle principal d’un Hamlet tourné en Allemagne par le réalisateur danois Svend Gade (1920).

 Le théâtre élisabéthain en français et en anglais

Pour aller plus loin dans cette étude de Shakespeare niveau troisième seconde, retrouvez nos autres contributions :

– cours de français sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain

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Le succès de ces adaptations engendre des parodies dont la plus marquante reste Roméo et Juliette dans la neige (1920) tournée par Lubitsch. Dans Bromo et Juliet (Leo McCarey, 1926), Charlie Chase transforme la scène du balcon en délire burlesque. En 1927, en guise d’adieu au cinéma muet, Félix le Chat devient un ingénieux Roméo dans Felix the cat as Romeeow, dessin animé surréaliste et poétique.

Le cinéma parlant voit l’apparition d’adaptations de style théâtral. Mary Pickford et Douglas Fairbanks risquent leur prestige de stars du muet dans une adaptation sonore de La mégère apprivoisée (Sam Taylor, 1929). Max Reinhardt transpose pour l’écran Le songe d’une nuit d’été (1935), à l’onirisme expressionniste. Le Comme il vous plaira de Paul Czinner (1936), avec Laurence Olivier reste fidèle aux conventions théâtrales.

Dès 1944, le cinéma shakespearien est dominé par la forte personnalité de deux acteurs-réalisateurs de tempéraments opposés : le néo-classique Laurence Olivier qui produit Henri V (1944), Hamlet, (1948), Richard III, (1955) et Orson Welles qui met en scène Macbeth (1948), Othello (1952), Palme d’Or à Cannes, et Falstaff (1965). Joseph Mankiewicz accomplit une spectaculaire adaptation de Jules César (1953) avec Marlon Brando en Marc Antoine.

Dans les années 60, on ne peut négliger Roméo et Juliette, de Franco Zeffirelli (1968). Le long-métrage aux deux Oscars (meilleure photographie et meilleurs costumes) revient avec brio sur l’amour impossible entre le Capulet et la Montaigu. Dans cette nouvelle adaptation de la pièce shakespearienne Zeffirelli réfléchit, au cœur d’une Vérone authentique, au destin tragique des deux amants, qui ne pourront s’unir que dans l’au-delà.

Jean Luc Godard, réalisateur de la Nouvelle Vague, a adapté la tragédie du Roi Lear en cinq actes. Il apparaît lui-même parmi les acteurs au milieu notamment de Peter Sellars, Julie Delpy, Leos Carax ou un certain Woody Allen.

La « renaissance shakespearienne » cinématographique des années 90 doit beaucoup à Kenneth Branagh, qui est en 1984 le plus jeune Henry V de la Royal Shakespeare Company. Le succès de sa version filmée de Henri V (1989) et de Much Ado About Nothing (1993), où se côtoient comédiens américains et britanniques) apporte aux producteurs hollywoodiens la preuve que le « filon Shakespeare » est à exploiter.

Des transpositions font voyager l’œuvre de Shakespeare à travers des époques et des lieux parfois inattendus : l’Italie des lendemains de guerre (Les amants de Vérone, 1948), le Japon médiéval ( Le château de l’araignée, 1957), le cauchemar fasciste des années trente (Richard III, 1996), les châteaux baroques du XIXe siècle (Hamlet, 1996), les cités modernes dans My own private Idaho (1989), Looking for Richard (1996) et Roméo + Juliette (1996).

Al Pacino acteur et réalisateur, produit un documentaire-reportage (Looking for Richard) où il tente une vulgarisation de la vie et l’œuvre de Shakespeare. Séquences filmées de la pièce Richard III, interviews, micro-trottoirs, Al Pacino enchaîne les points de vue de spécialistes et d’anonymes pour réunir de manière objective le regard de tout un chacun.

Plus sombre et esthétiquement irréprochable, le Macbeth de Justin Kurzel met en lumière les talents d’interprétation du duo royal formé par Michael Fassbinder et Marion Cotillard. Le film a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes en 2015.

Shakespeare a également inspiré les cinéastes qui ont utilisé la trame de ses pièces pour bâtir des histoires personnelles. On se souvient du drame musical West Side Story (1961), la métaphore antiraciste (Rami et Juliette, 1967), le western (La lance brisée, 1954), le film de marionnettes (Le songe d’une nuit d’été, 1959) le dessin animé (Voyage à Melonia, 1989), la tragi-comédie Hamlet goes business d’Aki Kaurismaki (1987) où Helsinki remplace l’ancien royaume pourri de Danemark. Le roi est le président général d’une importante société et Hamlet le principal héritier ou la parabole humaniste (L’arche du désert, 1997).

La vie de Shakespeare, exploitée dans son rapport superficiel avec ses œuvres, sert régulièrement depuis plus d’un siècle de caution culturelle à des romances historiques que l’on peut juger insipides et dont le Shakespeare in Love de John Madden (1998) constitue l’avatar le plus récent et ancré dans nos mémoires.

Coup de cœur cinéma de notre prof d’anglais

Eprof anglais soutien scolairenfin, une petite anecdote nous est rapportée par votre e-prof d’anglais. La vie de comédiens interprétant Shakespeare est le thème de Shakespeare Wallah de James Ivory (1965) où une troupe itinérante de comédiens anglais jouent Shakespeare à travers toute l’Inde face à un public indien qui se détourne pourtant du théâtre et de la culture anglaise pour se consacrer aux résultats, suprême ironie des matches de cricket.

Avec ces contributions sur Shakespeare publié sur notre blog de soutien scolaire en ligne, tu as désormais une base de travail complète pour préparer un exposé complet associant littérature, théâtre et cinéma, tant en français qu’en anglais, niveau troisième seconde. Bonne chance !

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