En panne d’exposé pour le collège ? Marion, notre E-prof de soutien scolaire français, se penche sur le terme de « bonne femme »… A utiliser avec modération après lecture de cet article.

origine des expression avec Prof Express
Marion soutien scolaire françaisBoire une tisane au fenouil quand on a la nausée, croquer un clou de girofle contre le mal de dents, utiliser de l’huile essentielle de lavande contre les poux… Evidemment que ces remèdes de bonne femme ont une efficacité très douteuse et sont sans intérêt ! Généralement, la bonne femme, tout comme ses remèdes, n’ont pas vraiment bonne réputation… Qu’on se le dise pourtant, elle a longtemps eu une grande renommée, tout autant que ses potions !

tisane, remède de bonne femme

Au-delà de ses vertus avérées ou non, la tisane reste une excellente boisson…

Car la « bonne femme » a tout d’abord été une « bonne fame », du latin fama,-ae (fém.) signifiant la renommée, la réputation. Qui aurait pensé que les recettes douteuses d’une mégère étaient en réalité des remèdes reconnus et appréciés de tous ? L’homophonie entre « femme » et « fame » (que l’on retrouve aujourd’hui seulement dans quelques termes tels que fameux ou malfamé) a fait basculer l’expression pour devenir celle péjorative que nous connaissons aujourd’hui.

Grandeur et décadence

Cependant, le terme même de « bonne femme » qui apparaît au XVIIe siècle, avant d’être connoté péjorativement, désignait un femme bonne ou, une femme âgée donc douée d’expérience qui justifiait sa connaissance des remèdes simples aptes à soigner divers maux.

Au XVIIIe siècle, l’expression « remède de bonne femme » fait son apparition, mais toujours dans un sens plutôt élogieux bien que la bonne femme devienne une femme certes d’expérience, mais pas toujours cultivée et ayant acquis ses connaissances souvent par tradition orale, de mère en fille semble-t-il. Ses remèdes servent alors à soigner les petits maux, les simples bobos.

On doit la connotation péjorative de ces termes au XIXe siècle : la bonne femme devient alors une femme pénible et enquiquineuse. Ses remèdes ne sont donc qu’inefficaces et sans importance… Aujourd’hui, l’expression est même parfois tronquée jusqu’à devenir « un truc de bonne femme » pour parler de manière misogyne de tout ce qui se rapporte à la femme en général et à ses spécificités en particulier.

Messieurs, grâce au petit cours de français, avant d’utiliser cette expression à la misogynie plutôt douteuse, pensez à votre réputation ! En attendant, bon exposé au collège…

1 réponse

Répondre

Want to join the discussion?
Feel free to contribute!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Veuillez répondre à la question suivante *