soutien scolaire en ligne SVT, aide aux devoirsAlors que chaque été les incendies font malheureusement actualité, Philippe, prof en ligne de soutien scolaire SVT, vous propose une idée d’exposé niveau collège (troisième) et lycée (seconde) sur la régénération naturelle de la forêt après l’incendie.

Cette année 2017 a été marquée par des incendies de grande ampleur dans la forêt méditerranéenne qui laissent des paysages de désolation, avec des troncs carbonisés et des cimes noircies que l’on a peine à observer.

Mais les végétaux ont développé des stratégies de survie leur permettant de régénérer à eux cet écosystème en un temps étonnamment court à l’échelle de la vie humaine.

Comment revivre après un incendie ?

Régénération des arbres feuillus.

rejets de souches pour régénération des arbres après un incendie

 chêne liège en régénération.jCes espèces, comme le chêne, ont des racines profondes, de grande taille, riches en réserves de matière organique et rarement atteintes par les flammes ; ce qui leur permet de se régénérer en produisant des rejets à partir de la souche.

Le chêne liège possède une écorce très épaisse (exploitée pour faire les bouchons) qui protège les tissus vivants profonds des flammes de telle sorte qu’il peut reconstituer son houppier (ensemble des tiges et feuilles) le long de son tronc noirci.

Chênes liège qui régénèrent de nouvelles feuilles sur le tronc initial.

Régénération des conifères (=résineux).

cônes maintenus fermés par la résineLe feu détruit complètement les arbres résineux mais leur régénération est assurée par les graines produites au sein des cônes maintenus fermés par la résine.

Le feu fait fondre la résine, ce qui permet l’ouverture des écailles et l’expulsion des graines sur le sol  débarrassé de toutes les autres espèces, enrichi en matière minérale par les cendres et chauffé par le feu : la germination des graines est alors accélérée faisant des résineux les premières espèces colonisatrices du milieu après l’incendie. Ils sont ainsi favorisés par rapport aux feuillus dont les modes de régénération sont plus lents.

Le pin d’Alep a une stratégie extrême d’adaptation au feu : son écorce et ses aiguilles fines ne résistent pas aux flammes de telle sorte qu’après l’incendie tous les individus adultes sont totalement détruits, ce qui est le cas pour tous les résineux.

régénération du pin d'Alep

Contrairement aux autres pins dont les cônes s’ouvrent à maturité pour libérer leurs graines, celles du pin d’Alep peuvent rester en dormance plusieurs années dans des cônes bien fermés grâce à la résine. Seul le passage du feu et sa chaleur peut faire fondre cette résine provoquant l’ouverture des cônes et la dispersion des graines sur un sol nu.

Enfin, quelques rares pins peuvent survivre et régénérer avec plus de 80 % du feuillage roussi.

Quelle est la durée de la régénération ?

Deux paramètres permettent d’évaluer le temps de régénération à l’identique :

– la biomasse avant l’incendie c’est-à-dire la masse de matière organique carbonée stockée dans les végétaux à un instant donné. Elle s’exprime en t/ha (= tonne / hectare de forêt). Pour la forêt provençale, elle est de l’ordre de 130 t/ha.

– la productivité primaire qui correspond à la biomasse (donc à la quantité de matière organique) produite en un an par la même forêt. Elle s’exprime en t/ha/an. Pour la forêt provençale elle est estimée à environ 5,2 t/ha/an.

Il est ainsi possible de calculer le temps nécessaire à la forêt pour retrouver son état initial d’avant incendie : 130 / 5,2 = 25 ans.

Au fur et à mesure que la biomasse végétale se reconstitue, les autres êtres vivants colonisent à leur tour cet espace conduisant à la régénération de l’écosystème complet.

Conclusion de notre e-prof de soutien scolaire SVT en ligne.

Il apparaît que les végétaux possèdent des stratégies de survie qui, malgré les incendies, conduisent à une régénération spontanée de la forêt à une échelle de temps compatible avec la vie humaine. Mais ceci n’est possible que si les incendies ne sont pas trop répétitifs en un même lieu afin de laisser les jeunes pousses parvenir à leur maturité. Enfin, l’action humaine peut accélérer cette régénération si le reboisement est bien pensé et tient notamment compte des adaptations plus ou moins poussées de chaque espèce aux incendies.

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