L’époque du solstice d’hiver (jour le plus court de l’année) était déjà une période charnière de l’année bien avant l’arrivée du christianisme et des réjouissances de Noël

L’E-Prof d’histoire de Prof Express vous propose de revenir quelques milliers d’années avant notre ère. Les peuples préhistoriques avaient construit des temples qui aidaient à comprendre l’arrivée des saisons. Dans le temple de Newgrange en Irlande (3200 av J.C), la lumière du soleil ne rentre que le jour du solstice d’hiver.

Le temple de Newgrange en Irlande.

Le temple de Newgrange en Irlande.

Les Celtes, eux, faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres. Ils avaient peur de ces périodes sombres durant lesquelles le jour durait moins longtemps. L’épicéa était pour eux un symbole de Naissance. Chez les Vikings, un homme habillé d’une grande cape censé représenter Odin, le dieu scandinave souverain des divinités nordiques, visitait les maisons afin de demander si tout allait bien et d’offrir des friandises aux enfants sages.

Saturnales romaines

saturnales

Représentation d’une fête des Saturnales.

Les Romains fêtaient les Saturnales : d’abord du 17 au 21 décembre, puis plus tard du 17 au 24 décembre, les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s’offraient toutes sortes de cadeaux. Au cours des Saturnales, les esclaves jouissent d’une apparente et provisoire liberté. Les tribunaux et les écoles sont en vacances et les exécutions interdites, le travail cesse. On fabrique et on offre de petits présents (saturnalia et sigillaricia). Des figurines sont suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours. Un marché spécial (sigillaria) a lieu ainsi que de somptueux repas.

Quand Jules César crée le calendrier julien, le solstice d’hiver est fixé au 25 décembre et devint au IIIe siècle la fête du sol invictus, « soleil invaincu », célébrant Mithra, une des divinités solaires représentée par un enfant nouveau-né.

C’est à partir du IIIe siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus.

Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l’Occident latin. Dans le christianisme, le 25 décembre correspond donc à la fête de la naissance du Christ, mais pas à son anniversaire. Les Églises orthodoxes, qui ont conservé le calendrier julien, célèbrent Noël le 25 décembre de ce calendrier, ce qui correspond au 7 janvier du calendrier grégorien et au solstice d’hiver du calendrier égyptien.

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