Le jeudi 8 novembre est la journée nationale dédiée au harcèlement scolaire. Un phénomène que les E-enseignants de notre entreprise de soutien scolaire en ligne appellent à combattre au quotidien.

Les dernières enquêtes sur le climat scolaire menées auprès des élèves montrent que 11 à 12% d’élèves sont harcelés, si l’on inclut le harcèlement moral ce chiffre monte à 14%. Le harcèlement a des conséquences sur la santé mentale et sur la scolarité : décrochage scolaire, absentéisme, perte d’image de soi, tendances dépressives. Contrairement aux idées reçues, le harcèlement est le plus important à l’école primaire. Malgré tout, on constate très peu de harcèlement sévère à l’école élémentaire alors que dans le secondaire, les lycéens harcelés subissent une situation aggravée entraînant la nécessité de soins.

  • Qu’est-ce que le harcèlement ?

Le harcèlement se caractérise par des violences répétées sur une personne qui n’est pas en mesure de se défendre. Le harcèlement n’est pas un conflit ponctuel, ce qui signifie que lorsque 2 jeunes de force égale se battent, s’insultent, ce n’est pas du harcèlement. Ces violences répétées sont, la plupart du temps, très peu visibles aux yeux des adultes parce qu’elles se déroulent dans des lieux où ils sont peu présents : coins de le cour, couloirs, cantine, toilettes. Et bien sûr, les violences sont cachées ; insultes dites à voix basse, jets d’objets ou coups donnés alors que l’enseignant est tourné. Ces violences peuvent être verbales, physiques ou psychologiques. Il peut s’agir de racket également (argent, jeux vidéo, cartes Pokémon…).

Le harcèlement scolaire se retrouve donc sous 4 formes : le harcèlement moral ; le harcèlement physique ; le harcèlement d’appropriation (le racket) et enfin le harcèlement sexuel.

  • Comment identifier une situation de harcèlement ?

Les adultes, membres de la communauté éducative (enseignants, parents, professionnels) sont souvent désemparés : comment savoir que telle situation est du harcèlement ?

Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on peut parler de harcèlement. Le harcèlement est caractérisé par 3 éléments indissociables :

  • La répétitivité : ce sont des agressions qui se répètent régulièrement et sur un temps long.
  • La violence : le harcèlement vient d’un rapport de force déséquilibré. Il y a domination entre le harceleur et le harcelé. Il y a une volonté réelle de la part du harceleur de nuire.
  • L’isolement : le harcelé est souvent plus faible physiquement, plus petit ; il peut être porteur d’une différence physique mais surtout il lui est impossible de se défendre.

Il n’y a pas de harcèlement sans témoin. Le comportement des « spectateurs » joue un rôle très important. En effet, le harceleur a besoin d’avoir un public, des « témoins » de sa supériorité. Il existe 2 sortes de spectateur : le spectateur passif qui ne participe pas directement aux violences mais qui ne s’y oppose pas non plus (souvent par peur d’être lui-même victime) et le spectateur actif qui encourage les violences ou y participe.

Sans témoin, le harceleur va très rapidement cesser de nuire. Ce qui va lui permettre, souvent, de se défendre en disant : « C’était pour rire », « C’était un jeu ».

  • Que faire en tant que parents ?

Si vous, parents, pensez que votre enfant peut être victime de harcèlement, la première chose à faire est de prévenir l’équipe éducative. Il ne faut, en aucun cas, essayer de résoudre le problème seul et tenter de contacter l’auteur des faits.  Vous pouvez consulter ce site

Il existe une fiche de signaux faibles pour la maison : troubles du sommeil, cauchemars, nervosité, énurésie, perte d’appétit, maux de ventre, dévalorisation de soi, anxiété, tristesse, agressivité, peur ou refus d’aller à l’école.

Vous pouvez aussi appeler ce numéro vert : 3020. Des psychologues vous répondront et vous aiguilleront sur la démarche à suivre.

Les enseignants ont des grilles de signaux faibles qui, s’ils se répètent, permettent de repérer une situation de harcèlement

Dans tous les cas, il ne faut pas laisser un enfant victime de harcèlement seul : il faut le rassurer, le soutenir.

Les familles peuvent déposer une plainte. Le harcèlement est un délit : article 222-32-2-2 et les faits peuvent être punis jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Nous devons tous dire « NON AU HARCÈLEMENT », numéro vert 3020.

Non au harcèlement scolaire !

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