révision bacMétaphore, comparaison… Quelles sont leurs différences? Marion, E-prof en ligne de soutien scolaire français chez Prof Express, vous dévoile les cas concrets afin bien réussir votre commentaire composé au brevet et bac français.

Commençons par un quiz, qui a été récemment publié sur notre page Facebook. 

La métaphore se différencie d’une comparaison par :

A/L’absence de termes comparateurs : comme, ainsi que, tel que…

B/La présence systématique d’un comparant (thème) et d’un comparé (phore).

C/L’absence de verbes particuliers : sembler, avoir l’air de, faire l’effet de…

D/Un point commun nécessaire entre le comparant et le comparé.

Réponses :  A et C.

 

La métaphore et la comparaison sont deux figures de style dites de « ressemblance ». Elles établissent une analogie entre deux éléments, le comparé ou thème, et le comparant ou phore.

1/Définition de la Comparaison

Comparaison motivée avec Arthur Rimbaud

La comparaison rapproche deux éléments qui ont une ressemblance au moyen d’un terme comparatif. Le comparé et le comparant sont toujours exprimés. Exemple avec cette phrase issue du poème « Rêvé pour l’Hiver » d’Arthur Rimbaud.

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Ici, la comparaison est possible car il y a une ressemblance entre le « petit baiser » et la « folle araignée » : tous les deux se promènent dans le cou avec des mouvements incontrôlés et rapides. Cette analogie produit un effet de sensualité et d’érotisme : elle lui permet de s’imaginer ces baisers voire même, d’avoir l’impression de les ressentir telles les pattes d’une araignée qui chatouille la peau. Lorsqu’il y a un point commun entre le comparé et le comparant comme dans l’exemple ci-dessus, on parle de comparaison motivée.

Comparaison non motivée avec Henry de Montherlant

À l’inverse, lorsque ce point commun est absent, soit implicite, il s’agit alors d’une comparaison non motivée, comme ici dans une phrase d’Henry de Montherlant :

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L’analogie entre le comparé « Roi » et le comparant « une main » n’est pas exprimée dans l’exemple ci-dessus ; elle est sous-entendue. En effet, a priori, rien ne permet de rapprocher une main de la personne d’un roi. Cependant, celui qui parle voit sans doute dans la figure du Roi une personne rassurante et paternelle comme peut l’être une main réconfortante et réparatrice que l’on pose sur le front d’une personne malade ou inquiète. Il y a donc bien une ressemblance implicite entre le comparé et le comparant.

Le terme comparatif peut être :
  • Une conjonction ou un adverbe : ainsi, comme, tel que, pareil à…
  • Un verbe particulier : ressembler, sembler, avoir l’air, faire l’effet de…

2/Définition de la métaphore 

La métaphore peut être définie comme une comparaison implicite, une comparaison à laquelle on aurait retiré le terme comparateur, comme dans cette phrase issue de « Voyage au bout de la nuit » de Louis-Ferdinand Céline :

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Dans la métaphore ci-dessus, le comparé et le comparant ne sont pas rapprochés par un terme comparateur qui a complètement disparu : l’espoir est alors entièrement identifié à un fil (rapport d’identification et non plus de ressemblance comme dans la comparaison). L’adjectif « mince » nous permet d’identifier le point commun entre le comparé et le comparant : l’espoir en train de fondre est fragile comme l’est un simple fil qui peut se rompre à tout instant. De plus, cela renvoie aussi à la finesse d’un fil qui ne prend pas de place, qui est presque invisible.

Ici, nous avons bien la présence d’un comparé et d’un comparant. On parle donc de métaphore in praesentia. Or, il arrive que seul le comparant soit conservé. On parle alors de métaphore in absentia, comme dans cette phrase issue de « Micromégas » de Voltaire  :

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Dans cet exemple, grâce au contexte du récit (dans le conte philosophique de Voltaire, Micromégas est un géant venu d’une autre planète pour visiter la Terre), on comprend que le comparant parle de la Terre mais ne renvoie à aucun comparé présent. Ici, le microcosme de notre planète est identifié à celui d’une fourmilière : dans ces deux univers, des millions d’individus (fourmis ou êtres humains) se déplacent sans cesse et ont un rôle à jouer dans le fonctionnement de celui-ci. Cette métaphore produit l’effet suivant : le lecteur se sent appartenir à cette « petite fourmilière », et grâce à l’utilisation de l’adjectif « petit », il prend conscience de sa petitesse au sein de cet immense univers.

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