16 octobre 1793, Marie-Antoinette est exécutée

Ton e-prof d’histoire te raconte cette journée particulière de la mort de Marie-Antoinette, dans ce cours de soutien scolaire en ligne niveau collège, 4e.

Commençons ce cours d’histoire par un quiz

Réponse C. Retour sur les derniers moments de la souveraine pour revoir le thème au programme « La Révolution ».

Exécution de Marie-Antoinette, place de la Révolution, anonyme, musée Carnavalet

Suite aux événements révolutionnaires, le destin de Marie-Antoinette se transforme en tragédie. Suggérant à Louis XVI de se montrer intransigeant face aux émeutiers, elle encourage son époux à fuir pour reprendre le contrôle du pays depuis l’étranger. Mais la fameuse « fuite à Varenne » de juin 1791 se solde par un échec : les souverains sont confondus avec une pièce de monnaie à l’effigie du roi. Ramené à Paris sous les huées, le couple royal séjourne à la prison du temple avant d’être jugé. Louis XVI, considéré comme un traître à la patrie, est guillotiné le 21 janvier 1793.

Destin funeste pour la « veuve Capet »

Marie-Antoinette au Temple, Alexandre Kucharski, musée Carnavalet, Paris.

Surnommée dès lors la « veuve Capet », Marie-Antoinette se voit séparée de son fils,  Louis XVII. Ce dernier sera confié et malmené par les Simon, un couple de cordonniers censés convertir l’héritier du trône en bon petit républicain.  L’ancienne reine est ensuite éloignée de sa fille, Madame Royale, et de sa belle-sœur Madame Élisabeth.  Accusée de coopération avec l’ennemi, elle est transférée à la Conciergerie et condamnée à mort à la suite d’un procès à charge.

À une heure du matin le  25 vendémiaire an II (16 octobre 1793), le verdict tombe, la mort. Devant l’effroi, les cheveux de l’ancienne reine blanchissent subitement  (phénomène connu aujourd’hui sous le nom de « syndrome de Marie-Antoinette »).

À quelques heures de la décollation, elle écrit précipitamment une dernière lettre à sa belle-sœur « je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère (Louis XVI). Comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments. Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien. »

Conduite contre son gré dans une charrette en direction de la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), les mains liées derrière le dos, elle refuse de se confesser à un prêtre constitutionnel qui lui est imposé. Arrivée à l’échafaud,  elle marche malencontreusement sur les pieds du bourreau Sanson (fils de l’exécuteur de son époux) et s’en excuse « Monsieur, je vous demande pardon, je ne l’ai pas fait exprès ». 12 heures 15, le couperet tombe, Sanson exhibe la tête de « l’Autrichienne » et crie « Vive la République ».

Marie-Antoinette soutenue par la Religion, chapelle expiatoire, Paris.

Quelques années plus tard, lors de la Restauration, Louis XVIII (frère de Louis XVI) rendra hommage au couple royal en faisant ériger à Paris la chapelle expiatoire. Si vous vous y rendez, vous pourrez lire sur le piédestal sa dernière lettre, envoyé à Madame Élisabeth, «  je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que ces pauvres et chers enfants ; mon Dieu ! qu’il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu ! je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. »

Ça se passe en ce moment J :  en plus de ce cours de soutien scolaire en ligne, pour mieux comprendre cette période révolutionnaire, ne ratez pas le dernier film sur la Révolution, Un peuple et son roi :