Orientation post bac : LMD de biologie

Benoît, votre E-prof de soutien scolaire en ligne vous fait découvrir, via cet article sur l’orientation post bac, le parcours de deux étudiants en LMD (Licence, Master, doctorat) de biologie. A la fin de l’article, lisez la fiche d’orientation.

Nous remercions donc Corentin (Doctorant en ingénierie des protéines) et Margot (en première année de licence de sciences de la vie) pour avoir accepté de répondre à nos questions.

Nous espérons que cela puisse vous aider dans vos choix d’orientation souvent difficile.

1/ Comment s’est déroulée votre année de terminale ?

Corentin :
« J’ai fait une terminale S spécialité Physique Chimie avec Option facultative EPS. Point fort en Physique Chimie, SVT, Anglais (Moyennes autour de 15-16 dans mes souvenirs). Point faible en Histoire Géo, Philosophie, Espagnol (Moyennes entre 10 et 12). J’ai eu mon bac avec une mention TB»

Margot :
« J’ai suivi la filière scientifique durant mes années au lycée. J’avais des faiblesses dans 2 des matières principales qui sont la physique/chimie (10,30 au 2^ème trimestre) et les mathématiques (11,54 également au 2^ème trimestre). Mais de meilleures réussites dans les sciences de la vie et de la terre, qui était également ma spécialité (12,5 en SVT, et 16 en spé 2^ème trimestre).  J’ai eu mon bac avec mention assez bien. »

2/ Comment avez-vous géré votre projet d’orientation ?

Corentin :
« J’ai commencé à m’interroger en milieu d’année de terminale. J’avais fait deux choix sur APB : Université Technologique de Troy (école d’ingé intégré) et UFR Sciences d’Orléans avec une Licence de Physique-chimie.
Mon 1^er choix a été refusé, j’ai finalement choisi de m’inscrire à l’UFR Sciences d’Orléans mais en Licence Biologie-Biochimie. »

Margot :
« Depuis toujours mon rêve était de devenir vétérinaire.  Donc pour cela il me fallait intégrer une prépa BCPST. Avec mes moyennes je doutais de mes réussites ; j’ai donc fait appel à une conseillère d’orientation qui m’a dit d’essayer car j’avais la motivation pour réussir. J’ai donc mis 12 classes préparatoires sur la plateforme APB et une licence science de la vie en pastille verte. J’ai été en liste d’attente sur la classe préparatoire de Toulouse, mais j’ai choisi d’accepter la licence avant la 2^ème phase de réponse d’APB. »

3/ Comment se déroulent vos études post-bac en LMD de biologie ?

Corentin :
 « L’organisation de la licence (Biologie-Biochimie) change dans le fait qu’il est nécessaire d’être beaucoup plus indépendant. La quantité de données à emmagasiner est, elle, beaucoup plus importante qu’en Terminale. Plus les années passent en Licence, plus la spécialisation se ressent et il ne faut pas se décourager en 1^ère ou 2^ème année car quelques matières ne plaisent pas. J’ai eu des moyennes allant de 11.5 en début de licence à 14 en 3^ème année. Un minimum d’organisation est nécessaire pour trouver le temps de travailler régulièrement au risque de se faire submerger par le travail en période de partiel mais pour aussi garder du temps pour les divertissements et ne pas trop stresser.

J’ai par la suite poursuivi en Master Biosanté Spécialité Ingénierie Structurale et Fonctionnelle des Biomolécules à l’Université Paris XI. L’organisation du master était sensiblement similaire bien que dans une université différente. La spécialisation était nettement plus poussée et donc mon intérêt nettement plus grand. La majorité des cours, travaux dirigés et Travaux pratiques se faisait sur des lieux de recherche académique au sein même des laboratoires pour certaines Unités d’enseignement. Malgré la quantité de données à apprendre j’ai eu l’impression de nettement moins travailler en terminant pourtant major de promotion.

Enfin, je suis actuellement en 3^ème année de doctorat en Ingénierie des protéines. J’ai dû décrocher une bourse ministérielle (correspondant à un CDD d’une durée de 3ans) sur concours au sein d’une école doctorale pour pouvoir effectuer ma thèse. Celle-ci se constitue essentiellement d’un travail de recherche en laboratoire. J’ai choisi de coupler ce travail de recherche à de l’enseignement à l’université (TD et TP). »

Margot :
 « Je suis donc en licence sciences de la vie, qui durant le premier semestre est mélangée avec les licences en sciences de la terre. Le nombre de matières et d’heure de cours est un peu plus faible mais cela dépend des semaines. Nous finissons plus tard qu’au lycée, les cours pouvant aller jusqu’à 20h ; nous avons des travaux pratiques plus long selon les matières comme par exemple 2h30 en physique, 3h30 en biologie animale.

A la fac, il n’y a que très peu de suivi, il faut donc savoir travailler par soi-même car il est très rare d’avoir des devoirs. Il n’y a également que très peu de notes durant le semestre seul les TP sont notés, le plus important est donc la réussite aux partiels de fin de semestre mais nous avons l’avantage de pouvoir nous réorienter dans d’autres facultés, à la fin du semestre nous pouvons décider de choisir une autre filière.

La vie d’étudiante est très différente : on vit souvent seul et on doit être autonome pour les tâches quotidiennes (repas, ménage etc.)»

4/ Quels conseils donneriez-vous à un élève de terminale pour réussir dans votre filière ?

Corentin :
« Il faut savoir que bien qu’acceptant « tout le monde », l’université, ce n’est pas fait pour n’importe qui. Une quantité de travail nettement plus importante qu’au lycée est nécessaire et le taux d’échec est très élevé. Pour bien s’y préparer je dirais qu’il faut commencer par se faire à l’idée d’être indépendant et organiser. Si c’est déjà le cas, il ne reste plus qu’à travailler. »

Margot :
 « Il faut bien se renseigner avant d’intégrer la fac notamment au niveau des matières enseignées et être intéressé par celles-ci, car il est malheureusement très facile de baisser les bras et d’abandonner.

Il faut aussi trouver un but, pour avoir une motivation et donc travailler. La licence de science de la vie est encore très générale, et comporte encore beaucoup de matière comme au lycée (maths, physique, chimie) et d’autres matières nécessitent les connaissances de SVT de première et de terminale. Il ne faut donc négliger aucune matière au lycée et ne pas se dire que c’est parce que l’on va à la fac que ça sera facile par rapport à une autre filière. »