Orientation post bac : Filière CGPEBenoît, votre E-prof de soutien scolaire en ligne vous fait découvrir, via cet article sur l’orientation post bac, le parcours de deux jeunes étudiants en CGPE. A la fin de ces témoignages, consultez la fiche d’orientation.

Nous nous proposons ici de vous faire découvrir le parcours de deux étudiants en CPGE : Maël actuellement en 1ère année de CPGE BL et Valentine, en 1ère année de CPGE BCPST. Nous espérons que cela puisse vous aider dans vos choix d’orientation souvent difficile.

1/ Comment s’est déroulée votre année de terminale ?

Maël :
« J’ai suivi une Terminale S SVT avec une spécialité SVT. Mes points forts étaient les mathématiques (16 sur l’année), la physique (15) et la SVT (15). Mes points faibles étaient l’anglais (12), l’allemand (idem) et la philosophie (11). Au bac j’ai obtenu 16,87 de moyenne. Je glisse ça là : pour le latin, j’ai eu 20 au bac en me contentant d’apprendre par cœur. Il est très facile d’avoir une bonne note. »

Valentine :

« J’ai suivi une terminale S. Mes points forts étaient une certaine homogénéité dans mes résultats et une participation en cours, quant aux points faibles il s’agissait majoritairement de problèmes pour parfaitement cibler les sujets majoritairement en SVT et en histoire-géographie. Pour les moyennes, j’étais autour de 17 en maths, espagnol et SVT ; de 15 en physique-chimie, anglais ; de 14 en philosophie. J’ai eu le BAC avec 17,73 et mention très bien en ayant pris option musique, et ayant suivi section européenne en mathématiques. »

2/ Comment avez-vous géré votre projet d’orientation ?

Maël :
 « Pour gérer le projet d’orientation je n’ai en fait rien géré du tout ! D’abord j’étais lassé de la physique-chimie, et concernant la SVT même si j’aimais beaucoup cela mais je ne voulais pas me fermer trop de portes. J’ai entendu parler par le CDI de la filière AL (lettres et sciences humaines). En allant à la présentation du lycée Pothier, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup trop de lettres et que cela était trop fermé en matière de débouchés.
La présentation suivante était BL (Lettres et sciences sociales). Une filière littéraire avec des mathématiques et des sciences sociales (ses). Il s’agit d’une CPGE (classe préparatoire, « prépa »). J’ai donc tenté cela en me disant que ça ne me fermait aucun débouché, et que les mathématiques permettraient de toute façon de trouver un poste dans le pire des cas (pénurie de professeurs de mathématiques).
Pour la procédure APB j’ai donc demandé une dizaine de BL et la fac d’histoire. J’ai eu mon 2e vœu (Melun, lycée Jacques Amyot). L’avantage de la BL est qu’elle offre de nombreux débouchés. Je suis actuellement intéressé par l’ENSC à Bordeaux (une école de neurologie) qui déboucherait sur du traitement contre le cancer. »

Valentine :
« Depuis le collège je voulais faire des études de vétérinaire, je me suis donc renseignée très tôt sur les études supérieures à suivre. J’ai opté pour une prépa BCPST car c’est la filière qui permet un plus grand nombre d’accès aux ENV. On peut également faire un DUT, un BTS, ou aller à la FAC (mais les places dans ces filières se comptent en dizaines contre des centaines en prépa). Je suis ensuite allé sur le site L’Etudiant pour trouver un classement des différentes classes prépa en fonction des admissions aux ENV. Pour mes voeux APB, j’ai donc rentré 12 prépa BCPST en fonction de leur classement national (très peu en fonction de l’éloignement géographique) et j’ai été acceptée à Descartes de TOURS qui était mon premier vœu. »

Lire aussi : ParcourSup comment ça marche ? Mode d’emploi

3/ Comment se déroulent vos études post-bac en CPGE ?

Maël :
 « Après sélection sur dossier, on entre donc en hypokhâgne (nom des premières années, khâgnes pour les 2e années). Le tronc commun est constitué de littérature, mathématiques, philosophie, anglais, sciences sociales. Un certain nombre d’options existe : comme une LV2, géographie, préparation au concours sciences po province (pour mon école), latin/grec, spécialisation dans une langue, etc.Ç
Les difficultés : le temps de travail qui s’alourdit intensément. Sans vouloir vous décourager vous allez littéralement passer votre vie à travailler. Il convient donc de savoir s’organiser. Remarquons que cela ne doit pas vous dissuader, certains étudiants de ma classe sont bordéliques au possible et ça ne les empêche pas de s’en tirer !
L’autre difficulté de début d’année est de ne plus pouvoir voir ses anciens camarades de lycée. Je vous conseille très fortement de loger en résidence, cela permet d’avoir des gens de sa classe à portée de main très rapidement. Le meilleur restant l’internat.
Concernant les réussites j’ai un bilan très mitigé, à part en mathématiques je suis souvent en-dessous de la moyenne de classe. Mais le principe en prépa est de progresser, on ne commence jamais avec 18 de moyenne. »

Valentine :
« En prépa la quantité de travail est très importante. Il est difficile de trouver un rythme au début car le retard s’accumule très vite et on peut difficilement le rattraper avant les vacances de la Toussaint où il est possible de faire le point. Je me suis assez bien accommodée à la vie étudiante, et, étant en colocation, il est plus facile de gérer les tâches quotidiennes. Le point positif en prépa est que les étudiants sont encadrés par les professeurs étant donné que l’on reste dans le cadre d’un lycée. Cela dépend des prépas, mais à Tours les professeurs sont très à l’écoute et aident en cas de besoin (autant du côté des études que du côté moral). L’emploi du temps est similaire à celui du lycée en termes d’horaires. Cependant, les cours sont beaucoup plus denses et on a deux khôlles (interro orales d’une heure voire 1h30 pour la bio) par semaine. Et la quantité de travail personnel est conséquente (pour ma part, elle s’élève à environ 4h en dehors des cours par jour). »

4/ Quels conseils donneriez-vous à un élève de terminale pour réussir dans votre filière ?

Maël :
 « Pour intégrer cette filière il est indispensable de travailler les langues notamment. Lire des articles de presse sur internet (The Guardian est gratuit) et rechercher le vocabulaire manquant est très utile.
Pour les bacheliers ES (LA difficulté va être les mathématiques) il faut chercher à bien comprendre son programme et à ne rien laisser de côté. Car rien qu’en étant en ES, vous avez laissé beaucoup de choses de côté (personne ne va vous blâmer là-dessus). Car évidemment, pour les bacheliers S la difficulté sera les sciences sociales. Si la sociologie passe encore, en revanche, en économie, c’est difficile. S’informer avant la rentrée sur les processus économiques et les différents acteurs est utile. Essayez de prendre quelques exemplaires de la revue Problèmes économiques.
Pour les bacheliers L, travaillez à fond les mathématiques et approfondissez les cours de littérature/philosophie pour avoir un avantage sur les autres. Vous aurez une bibliographie à lire pendant les vacances. Ne la négligez pas. Commencez par lire les ouvrages « faciles », j’entends par là de ne pas commencer par les ouvrages critiques. Ou alors lisez des ouvrages critiques d’autres ouvrages que vous avez déjà lu !
Mention au concours Sciences Po Paris : s’il est conseillé de l’avoir fait pour avoir une idée de concours, il n’est nullement obligatoire. Ne vous obligez pas à aller à Paris pour cela. »

Valentine :
 « Avant d’intégrer une prépa BCPST, il faut avoir de bons résultats dans toutes les matières et s’investir tout particulièrement en anglais ! Car au lycée on a l’occasion de beaucoup participer en cours, de regarder par exemple des séries/documentaires en anglais pour améliorer son accent, de lire pour enrichir son vocabulaire. Cela peut paraître peu mais l’anglais (ainsi que le français-philo) permet réellement de faire la différence entre les étudiants qui sont tous bons en sciences. Je conseille vraiment de prendre le temps de faire ceci au lycée car une fois en prépa, même si les profs vous disent de lire de la presse anglo-saxonne plusieurs fois par semaine, ce n’est pas vraiment réalisable pour que ce soit efficace…
De même, pendant l’été vous aurez des livres à lire, faites-le ! Pendant l’année on n’a vraiment pas le temps et c’est pénalisant pour les dissertations de ne pas connaître les différents contextes. En fonction des lycées, il peut y avoir des différences, mais notre prof en première année nous donne des listes de citations à apprendre. Cependant ce n’est pas le cas pour la deuxième année, on doit les relever nous-même et les apprendre également. L’idéal serait de trouver vos propres citations avant la rentrée de première année. Cela peut être dur à cibler mais ce qu’il faut faire c’est relever de courtes phrases (pour pouvoir les retenir facilement) ; de relever des phrases ayant un rapport avec le thème de l’année, ce qui en découle et qui reprend l’idée principale de l’œuvre.
On vous conseillera de faire des fiches de révisions. Personnellement je réécrivais les éléments importants du cours, mais pour la physique et les maths, une chose très importante (que les profs ne nous ont pas dit…) c’est de faire des fiches méthodes ! On doit acquérir des « réflexes » dans le raisonnement, donc s’aider des TD que l’on fait en cours pour poser des méthodes clairement. Il y a également des livres où certaines méthodes sont répertoriées.
En parlant des TD, l’idéal c’est de les regarder avant la séance prévue pour savoir de quoi ils vont parler (même si vous ne pouvez pas les faire intégralement, ce qui est souvent le cas). Comme ça ce sera plus facile de suivre et de comprendre la correction qui peut aller vite.
Et une fois arrivé en prépa, il ne faut pas être déstabilisé par les difficultés que vous pouvez rencontrer et se rappeler qu’il y a forcément des choses que l’on sait faire (car elles sont vues au lycée), il ne faut pas prêter attention aux notes et se concentrer plutôt sur le classement, en sachant que même en commençant bas il est largement possible de remonter ! Pour s’organiser, il est conseillé de faire un planning que vous suivrez tout au long de l’année (le même pour chaque semaine), en notant les heures (même si celles-ci peuvent varier en fonction des khôlles) de travail et aussi celles de repos ! Pour se forcer à ne pas travailler certains moments. Si vous ne mangez pas au self, un conseil, c’est également de préparer un menu pour tous les repas de la semaine et ne pas perdre de temps à réfléchir à quoi manger ni pour finir avec des pâtes tous les jours et donc pas équilibré… C’est aussi vraiment important de conserver les loisirs que vous aviez avant la prépa, pour pouvoir conserver des conditions de vie saines. »

Fiche orientation INFORMATIONS sur la FILIÈRE CPGE

Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles

Les CPGE sont réparties en 3 filières: littéraire, scientifique et économique. Elles visent la réussite aux concours d’entrée des écoles de commerce et d’ingénieurs, mais aussi vétérinaires ou militaires et aux ENS (Ecoles Normales Supérieures).

  • Admission : La sélection se fait sur dossier avec un bac compatible avec la spécialité visée. Les prépas scientifiques MPSI (Maths, Physique, Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie, Sciences de l’Ingénieur), PTSI (Physique, Technologie, Sciences de l’Ingénieur), BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre) accueillent les bacheliers S. Les prépas littéraires sont accessibles à tous les bacs généraux. La prépa ECS (Economique et Commerciale, option Scientifique ) est ouverte exclusivement aux bacheliers S. La prépa ECE (Economique et Commerciale, option Economique) est ouverte exclusivement aux bacheliers ES. La prépa ECT (Economique et Commerciale, option technologique) est ouverte aux bons bacheliers STMG.
  • L’inscription se fait via le site PARCOURSUP
  • Durée des études : 2 années. Seule la 2ème année peut se redoubler UNE seule fois.
  • Organisation des études : Les 2 années se font dans un lycée. Les étudiant sont très encadrés. L’emploi du temps est partagé entre cours (en moyenne 30 heures par semaine), TD (travaux dirigés) et, pour les prépas scientifiques, TIPE (travaux d’initiative personnelle encadrés ). S’y ajoutent les devoirs sur table (toutes les semaines) et les colles (plusieurs par semaine) , qui sont des entraînements aux oraux des concours.
  • Rythme de travail : La préparation des concours exige un rythme soutenu. Un élève de prépa travaille près de 60 heures par semaine, cours et travail personnel confondus. Cela laisse peu de place pour les loisirs… Pour tenir le rythme et supporter la pression, il faut savoir s’organiser et avoir une grande capacité de travail.
  • Validation des études : Les prépas ne débouchent pas sur un diplôme mais donnent droit à 120 ECTS (European Credits Transfer System) au maximum. La première année de prépa ne se redouble pas. Le passage en 2ème année est soumis à l’avis des professeurs et aux notes obtenues en 1ère année.
  • Après la prépa : Les écoles d’ingénieurs, les écoles normales supérieures ou encore les écoles de commerce recrutent; à l’issu du concours, de nombreux étudiants après la classe préparatoire. D’autres poursuites d’études sont possibles, notamment à l’université ou dans d’autres écoles (école de journalisme, institut d’études politiques…).

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